The Study of the Tension Between Human Equality and Social Inequalities from the Perspective of the Various Social Sciences

1994
Plenary Session
24-26 November

The Study of the Tension Between Human Equality and Social Inequalities from the Perspective of the Various Social Sciences

The Study of the Tension Between Human Equality and Social Inequalities from the Perspective of the Various Social Sciences

Saint Père, Nous présentant devant Vous, nous voudrions témoigner de ce que nous apprécions hautement l'honneur que Vous nous faites en nous nommant académiciens pontificaux, de ce que nous comprenons bien la tâche, que Vous nous confiez et de ce que nous l'abordons avec la modestie qui s'impose.

Il y a longtemps déjà que, s'interrogeant sur les phénomènes sociaux, certains ont souhaité les traiter avec la même objectivité que celle appliquée par les savants à l'étude de la nature. En ce sens les sciences sociales sont anciennes. Mais au cours de ce siècle elles se sont constituées en disciplines attirant de plus en plus de chercheurs et elles ont été reconnues comme d'autant plus utiles que l'on prenait davantage conscience des difficultés politiques, économiques et sociales auxquelles le monde se trouvait confronté.

En instituant l'Académie Pontificale des Sciences Sociales, Vous avez rappelé que, au cours de ce siècle également, l'Eglise avait fait preuve d'un intérêt croissant à l'égard de ce domaine de la recherche scientifique, afin d'y trouver des données concrètes pour l'accomplissement des tâches de son Magistère. Alors que l'Eglise consolidait son droit de cité et précisait sa doctrine sociale, elle tirait de mieux en mieux parti des progrès de nos disciplines et d'un dialogue avec ceux qui s'y dévouaient. Vous avez estimé que le moment était maintenant venu pour instituer auprès de Vous une académie qui puisse servir à rendre ce dialogue plus intense et plus efficace. A nous, qui constituons la première promotion d'académiciens, Vous avez confié la responsabilité de trouver comment l'académie devait orienter ses activités en vue de bien tenir ce rôle.

Nous devons représenter les sciences sociales auprès du Saint Siège. Connaissant les préoccupations de l'Eglise, nous devons réussir à dégager ceux des résultats nouveaux de nos disciplines qui sont susceptibles d'être les plus utiles aux autorités religieuses. L'Académie Pontificale des Sciences a démontré

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Saint Père, Nous présentant devant Vous, nous voudrions témoigner de ce que nous apprécions hautement l'honneur que Vous nous faites en nous nommant académiciens pontificaux, de ce que nous comprenons bien la tâche, que Vous nous confiez et de ce que nous l'abordons avec la modestie qui s'impose.

Il y a longtemps déjà que, s'interrogeant sur les phénomènes sociaux, certains ont souhaité les traiter avec la même objectivité que celle appliquée par les savants à l'étude de la nature. En ce sens les sciences sociales sont anciennes. Mais au cours de ce siècle elles se sont constituées en disciplines attirant de plus en plus de chercheurs et elles ont été reconnues comme d'autant plus utiles que l'on prenait davantage conscience des difficultés politiques, économiques et sociales auxquelles le monde se trouvait confronté.

En instituant l'Académie Pontificale des Sciences Sociales, Vous avez rappelé que, au cours de ce siècle également, l'Eglise avait fait preuve d'un intérêt croissant à l'égard de ce domaine de la recherche scientifique, afin d'y trouver des données concrètes pour l'accomplissement des tâches de son Magistère. Alors que l'Eglise consolidait son droit de cité et précisait sa doctrine sociale, elle tirait de mieux en mieux parti des progrès de nos disciplines et d'un dialogue avec ceux qui s'y dévouaient. Vous avez estimé que le moment était maintenant venu pour instituer auprès de Vous une académie qui puisse servir à rendre ce dialogue plus intense et plus efficace. A nous, qui constituons la première promotion d'académiciens, Vous avez confié la responsabilité de trouver comment l'académie devait orienter ses activités en vue de bien tenir ce rôle.

Nous devons représenter les sciences sociales auprès du Saint Siège. Connaissant les préoccupations de l'Eglise, nous devons réussir à dégager ceux des résultats nouveaux de nos disciplines qui sont susceptibles d'être les plus utiles aux autorités religieuses. L'Académie Pontificale des Sciences a démontré durant les décennies passées comment cela pouvait se concrétiser pour les sciences de la nature. A nous d'en faire autant pour les sciences sociales.

Nous sommes conscients de ce que cette mission, aisée à définir, sera délicate à accomplir. Nos sciences se révèlent bien peu aptes à répondre aux problèmes du temps présent: le chômage, la pauvreté, la dissolution des familles, la criminalité, la corruption, le racisme, les conflits ethniques, etc., constituent autant de défis à nos disciplines. Si l'objectivité parfaite n'est partout qu'un idéal, celui-ci est trop lointain dans nos sciences, dont le pouvoir explicatif est faible, qui sont le siège de désaccords internes et qui s'opposent parfois entre elles. Cette situation nous oblige à la modestie.

Pour exercer le rôle difficile qui nous est confié, nous apprécions d'être en rapports étroits avec le Conseil Pontifical Justice et Paix. Celui-ci a l'expérience de relations fructueuses entre l'Eglise et les spécialistes de nos disciplines. Il nous informera des préoccupations prioritaires du Saint Siège. Grâce à lui nous devrions être capables d'orienter judicieusement nos travaux.

Notre première session est évidemment surtout consacrée à définir des méthodes de travail et un premier programme pour nos activités des prochaines années. Pour ce faire, nous avons le souci de rendre efficacement les services que Vous attendez de nous.

C'est pourquoi, Saint Père, nous Vous remercions des paroles que Vous allez nous adresser et que nous allons écouter avec une déférente attention.

Edmond Malinvaud
President

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Participants

Prof. Margaret S. Archer
Prof. Kenneth Arrow
Prof. Serghej S. Averintsev
Prof. Belisario Betancur
Prof. Joachim Bony
Prof. Rocco Buttiglione
Prof. Mary Ann Glendon
Prof. Juan José Llach
Mr. Justice Nicholas J. McNally
President Prof. Edmond Malinvaud
Prof. Msgr. Roland Minnerath
Prof. Pedro Morandé
Prof. Fr. Istvan Muselay S.J.
Prof. Taketoshi Nojiri
Prof. Mina M. Ramirez
Prof. René Rémond
Prof. Louis Sabourin
Prof. Herbert Schambeck
Prof. Fr. Johannes Schasching S.J.
Rev. Msgr Prof. Michel Schooyans
Prof. Hanna Suchocka
Prof. Dr. Dr. Hans Tietmeyer
Prof. Fr. Arthur Utz O.P.
Prof. Stephan J. Vovkanych
Prof. Bedrich Vymetalík
Prof. Hans F. Zacher
Prof. Pier Luigi Zampetti
Prof. Jerzy B. Zubrzycki
Prof. Paulus Zulu
H.E. Msgr Donato Squicciarini
Dr. Dr. Herbert Batliner
Mr. Cornelius G. Fetsch
Mr Alphons Horten
Dr. Martin Strimitzer
Dr Philippe de Weck
H.E.R. Cardinal Roger Etchegaray
H.E.R. Cardinal Alfons M. Stickler
H.E. Msgr James T. McHugh
H.E. Msgr Leonardo Sandri
H.E. Msgr Diarmuid Martin
Fr Antonio Caruso S.J.
Prof. Fr. Umberto Betti O.F.M.
Prof. Fr. Sergio Bernal Restrepo S.J.
Prof. Nicola Cabibbo
Prof. Fr Hervé Carrier S.J.
Prof. Enzo Colaiacomo
Prof. Bernardo Colombo
Prof. Nicola Dallaporta
Prof. Fr Enrico de Cilis O.P.
Dr Livio de Lorenzo
Dr Salvatore Dino
Dr Gregory Glazov
Fr Joseph Joblin S.J.
Fr Vincenzo Monachino
Prof. Alexis Pauly
Prof. Antonio Pilieri
Hon. Luigi Rossi
Dr Alfredo Sánchez Bella
Prof. Msgr Erich Schmid
Prof. James Spillane
Prof. Rafael W. Suarez
Prof. Stefano Zamagni